samedi 17 juin 2017

ATTENTION À L'ASPIRINE CHEZ LES SENIORS


Attention à l'aspirine au quotidien chez les seniors




Entre 40 et 60% des plus de 75 ans aux Etats-Unis et en Europe prennent quotidiennement de l'aspirine ou d'autres médicaments destinés à fluidifier le sang. 

Les plus de 75 ans qui prennent de l'aspirine tous les jours pour prévenir les crises cardiaques et les AVC courent un risque accru d'hémorragies digestives potentiellement fatales. C'est ce qu'indique une étude publiée mercredi dans la revue britannique The Lancet.

Cette étude conseille aux patients qui suivent ce traitement de prendre parallèlement des médicaments qui réduisent l'acidité gastrique (appelés inhibiteurs de la pompe à protons, IPP) pour diminuer ces risques.

Entre 40 et 60% des plus de 75 ans aux Etats-Unis et en Europe prennent quotidiennement de l'aspirine ou d'autres médicaments destinés à fluidifier le sang, relève l'étude. Ce traitement à vie et à faible dose est recommandé aux patients qui ont déjà subi une attaque cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC).

Les auteurs de l'étude soulignent que les tests dont sont issues ces recommandations ont essentiellement été faits sur des patients âgés de moins de 75 ans qui prenaient de l'aspirine depuis quelques années seulement. D'où une difficulté à évaluer l'augmentation des risques d'hémorragie (principalement de l'estomac et des intestins) avec l'âge.

Risque mieux évalué

Une équipe de l'Université d'Oxford a suivi plus de 3000 patients victimes d'une attaque ou un AVC et qui prenaient de l'aspirine (ou équivalent) depuis plusieurs années. La moitié de ces patients avaient 75 ans ou plus au début de cette étude. Sur les 10 années suivantes, 314 d'entre eux ont été hospitalisés pour une hémorragie.

Or, ce risque augmente avec l'âge. Pour les moins de 65 ans, le taux annuel d'hospitalisation pour une hémorragie est de 1,5%. Il monte à 3,5% pour les 75-84 ans et à 5% pour les plus de 85 ans. Le risque que ces hémorragies soient handicapantes voire fatales augmente de la même manière.

«Nous savions déjà que l'aspirine augmente le risque d'hémorragie chez les patients âgés. Mais notre étude permet de mieux évaluer les proportions de cette augmentation et la gravité des conséquences», a commenté dans un communiqué le responsable de l'étude, Peter Rothwell.

Les chercheurs ajoutent que la prise d'IPP par ces patients pourrait réduire jusqu'à 90% le risque d'hémorragies. «L'usage d'IPP sur le long terme peut comporter quelques petits risques (...) mais ces nouvelles données montrent que le bénéfice dépasse le risque chez les personnes les plus âgées», a assuré le professeur Rothwell.

Selon les auteurs de l'étude, le traitement quotidien combinant aspirine (ou équivalent) et IPP chez ces patients devrait être surveillé et réévalué tous les 3 à 5 ans. (ats/nxp)





Créé: 14.06.2017



A lire : LE TRAITEMENT DES AVC





jeudi 15 juin 2017

LA MALADIE DU « FOIE GRAS HUMAIN ».


La NASH

Maladie du « foie gras » humain : un fléau qui n’a de cesse de progresser dans le monde entier. futur marché XXL pour les pharma.







Maladie du soda" : quand l'excès de sucre provoque des cirrhoses.
Une cirrhose sans boire une goutte d'alcool et sans avoir contracté de virus, c'est possible. 
Le problème viens de la surconsommation de soda et autres boissons sucrées. 


      Un nouvel ennemi du foie apparaît dans les pays industrialisés : la stéato-hépatite non alcoolique (en anglais « non alcoholic steatohepatitis » connue également sous son acronyme de « NASH »). 

Liée à trois facteurs jouant en sa faveur (l’obésité, le surpoids et la malbouffe), cette maladie connaît un une forte progression surtout dans les pays occidentaux. Elle répond aussi aux termes de maladie du « foie gras » humain ou encore maladie du soda. 

Un bel avenir lui semble promis, que nous ne pouvons que déplorer, avec un coût énorme pour la soigner, dans un futur proche : un grand nombre de laboratoires pharmaceutiques ont compris les enjeux financiers de ce fléau et ont déjà presque mis au point des traitements ou planchent sur.

Les causes et les conséquences d’une accumulation excessive de graisses au niveau du foie, qui touche un nombre conséquent et croissant de personnes, à une échelle appelée à être universelle

Cette maladie serait due à une trop forte présence de graisses accumulées dans le foie. Des lésions se forment et augmentent le risque de cancer du foie pour un patient sur trois. Les principaux facteurs responsables d’une cirrhose NASH seraient l’obésité, l’hypertriglycéridémie, un tour de taille supérieur à 88 centimètres pour les femmes et 102 centimètres pour les hommes et un fort taux de cholestérol. 

La croissance inquiétante de cette maladie dans le monde serait due à une augmentation de l’addiction au sucre en ce qui concerne la population mondiale qui néglige la qualité et la quantité de son assiette. Cette pathologie sournoise, au premier stade de son développement, toucherait d’ores et déjà 12 % des Américains et 6 % des Européens. De surcroît, une étude, tout récemment parue dans le New England Journal of Medecine, tire la sonnette d’alarme avec le chiffre effarant de 30 % de la population mondiale en surpoids. Notons que la NASH est, aux Etats-Unis, la première cause de transplantation hépatique : l’Europe sera bientôt confrontée à pareille problématique.

Un marché éléphantesque qui pourrait atteindre 25 milliards de dollars en 2026 et qui représente une manne considérable pour les groupes pharmaceutiques s’arrachant des « biotechs ».

Par Eric Françonnet

Les autorités de santé ont intérêt à intensifier leurs efforts de prévention de l'obésité. Car le meilleur remède actuel contre la NASH est aussi le moins cher: perdre du poids avec un régime alimentaire pauvre en sucres et en faisant régulièrement du sport.

************

GALERIE PHOTOS :























COCHOMME







Bon appétit…avec modération.

jeudi 1 juin 2017

MALNUTRITION INFANTILE


Malnutrition infantile: une «maltraitance par négligence»?








      18h30, fin de l’entraînement de foot pour le petit Georges, 6 ans. Sa maman vient le chercher et lui donne son goûter en sortant de la salle de sport ; une boule de Berlin et un grand soda. Georges, ainsi que sa maman, souffrent clairement d’un surpoids important et une telle scène m’interroge… 
La malnutrition infantile peut-elle être considérée comme de la maltraitance par négligence ?
Sucreries diverses, fastfood et autres produits de ce genre... Les petits comme les grands en raffolent. En quantités raisonnables, une telle alimentation peut être tolérée. Cependant, dans nos sociétés modernes, les taux d’obésité atteignent des pics impressionnants et sont accompagnés d’innombrables problèmes de santé. Selon McKinsey, les coûts de l’obésité s’élèvent à plus de 2'000 milliards de dollars dans le monde et 40% de la population adulte est en surpoids. Les moyens de communication modernes nous permettent aujourd’hui d’avoir de nombreuses informations sur les conséquences d’une alimentation malsaine, plus difficilement accessibles auparavant.
Selon un rapport établi par «United European Gastroenterology», 30% de la population générale est en surpoids, ainsi qu’un tiers des enfants européens. Il est temps de trouver des solutions pour renverser les statistiques. Quel rôle les parents devraient-ils jouer ? Qu’en est-il du gouvernement et des écoles?



Les enfants de la nouvelle génération ont une vie bien différente de leurs grands-parents ou même de leurs parents. Les nouvelles technologies leur ont fait découvrir les jeux vidéo, les smartphones, les films à tout endroit et tout moment de la journée. Il semble bien loin le temps où l’on pouvait entendre les enfants jouer et s’amuser dans les cours de récréation et les divers parcs de jeux. Ce manque d’activité physique pour les plus jeunes a été doublé par une alimentation plus riche en graisses et en sucre, et pauvre en nutriments. Les grandes enseignes de fastfood internationales ont fait leur apparition dans le monde entier et offrent de nombreux avantages: rapidité de service, ouverture à tout heure, prix défiant toute concurrence et en plus, les consommateurs en raffolent. Cependant, les côtés négatifs sont largement supérieurs. S'alimenter de cette façon régulièrement peut rendre les consommateurs malades et en surpoids, sans parler du phénomène d’addiction. Où sont passées les assiettes saines composées de fruits et légumes du potager avec une cuisse de poulet du fermier d’à côté?
Aujourd’hui, grâce à la communication et les nombreuses sources d’informations dont nous disposons, nous ne pouvons plus ignorer les problèmes qu’engendrent de tels comportements. Nutrition inadaptée, manque d’activité physique et de sommeil ont de graves conséquences pour nos enfants, mais aussi pour les adultes et se répercutent sur notre société en général, avec des coûts de la santé en constante augmentation, des employés malades et fatigués et des maladies de plus en plus graves.

Quels sont les problèmes auxquels les parents sont confrontés et quelles seraient les possibles solutions pour aider notre société à retrouver une meilleure santé générale ?

Les connaissances en nutrition n’arrivent pas de façon innée, dès que nous mettons un enfant au monde. De nombreux parents ne savent tout simplement pas comment composer un repas équilibré, bien qu'ils essayent toujours de faire au mieux pour leurs enfants. Cependant, leurs repas et goûters sont souvent trop sucrés, trop gras et manquent de nutriments important pour leur bien-être et leur croissance. Est-ce que le gouvernement et les écoles ne devraient pas alors offrir des cours de nutrition pour les parents afin qu’ils puissent composer de manière simple et économique des repas adaptés ?

Il convient ensuite de se demander quel est le rôle à jouer pour les différents grands magasins où nous faisons nos courses. Comment pouvons-nous expliquer qu’il est aujourd’hui plus cher de se nourrir sainement avec des produits de la région plutôt que d’acheter un menu complet, composé d’un hamburger avec des frites et un dessert, le tout bien trop gras et sucré pour nos enfants ? 

Comment faire pour composer des assiettes saines et bonnes pour nos enfants sans se ruiner ? Peut-être que les gouvernements et les grandes enseignes des divers pays devraient se pencher sur la question car, à long-terme, les coûts d’une mauvaise santé de la population dépassent sûrement les investissements pour une alimentation saine de nos nouvelles générations. Il est temps de traiter la cause des problèmes au lieu d’investir dans la résolution des conséquences ; il est souvent bien trop tard pour changer quoi que ce soit. 

De plus, il faut se rendre compte que pour beaucoup de parents, il s’agit de la solution de facilité. Il est bien plus facile, après une longue journée de travail, de réchauffer un plat déjà prêt que de se mettre à cuisiner pour ses enfants. Il convient alors ici de leur donner des petits conseils afin de leur expliquer qu’en seulement quelques gestes simples, il est possible de manger sainement et en plus…. C’est super bon !



Quelques chiffres intéressants. Aux Etats-Unis, le médicament qui traite les personnes atteintes de « TDAH » (Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité) rapporte plus de 8 milliards de dollars par année. 3.5 millions d’enfants y ont recours, alors qu’ils n’étaient que 600'000 en 1990. Impressionnant ! Bien que les nombreuses études à ce sujet ne démontrent pas clairement qu’une mauvaise nutrition puisse être la cause d’un comportement TDAH, il a été clairement prouvé que le sucre raffiné empire les traits hyperactifs chez les enfants, qu’ils soient atteints de TDAH ou pas. Une nutrition adaptée et une activité sportive régulière pourraient changer la vie de nombreux enfants, et de leurs parents !

Il est de la responsabilité des parents d’éduquer leurs enfants. Cette éducation passe aussi par une alimentation saine pour leur permettre de grandir en pleine santé afin qu’ils puissent s’épanouir. Nous disposons aujourd’hui de toutes les informations nécessaires sur les conséquences d’une alimentation trop riche et trop grasse. Les taux d’obésité et de surpoids sont en pleine croissance, malgré les informations à disposition. La malnutrition est une catastrophe pour les générations présentes et futures et pourrait, selon certains cas, être considérée comme de la « maltraitance par négligence ».




Les parents se doivent de s’informer et de nourrir au mieux les enfants. Et pour toute personne n’ayant pas les connaissances adéquates, il est de leur devoir de s’informer et de demander de l’aide. Le gouvernement commence à se pencher sur la question mais ce n’est qu’un début timide. Il devrait y avoir des cours de nutrition de base pour tous parents afin de leur donner les outils nécessaires, et ainsi compléter leurs lacunes dans ce domaine. Nous ne sommes pas tous nés nutritionnistes et il est donc essentiel de s’entourer de professionnels. 

Bien sûr que non !! Surtout pas de pro de la diététique.